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RS100

rs800derRien de plus contraignant que de faire le compte-rendu d’une régate. Ceux qui ont participé savent ce qu’ils ont vécu et ceux qui n’y sont pas allés auront toujours tort quoiqu’il arrive. Et pourtant, il existe des régates qu’on a envie de raconter même si l’on sait qu’on ne sera pas lu, il y a des expériences qu’on a envie de partager même si l’on sait que les mots sont parfois insuffisants pour rendre compte ce qu’on a ressenti.

Le Der, cette « régate improbable », cette régate dont peu de gens pensait qu’elle se développerait autant, est aujourd’hui la plus grosse régate du calendrier breizhskiff.com et sans doute l’une des deux plus grosses régates interséries dériveurs de l’hexagone avec l’Open de France. On pourrait parler  des qualités du plan d’eau, de la qualité des infrastructures et de l’hébergement, de la convivialité absolument hors norme, de la gentillesse des organisateurs, de la forte participation des étrangers. On pourrait mais on ne le fera pas. On se contentera juste de quelques chiffres qui valent parfois mieux qu’un long discours :

73 bateaux engagés dont 66 classés, 36 doubles 37 solitaires. 15 séries de skiff différentes, 109 compétiteurs dont 15 filles, 38 équipages de 9 nationalités différentes. Des coureurs français en provenance de 14 ligues différentes, de la Corse au Nord, de l’Alsace à la Bretagne. 8 courses courues dans du vent de 0 à 18 noeuds et 5 classes différentes dans les 10 premiers, le tout précédé de 2 jours de coaching avec 3 entraineurs pour 3 groupes dont un de débutants venus progresser. Et cerise sur le gâteau, 2 passages télé pour cette épreuve. 60 bouteilles de vin de vendues et 100 litres de bière ont contribué à la convivialité des soirées organisées.

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Bref un super weekend de batailles navales dans la Marne, et on sait clairement que 2014 ne sera pas la Der des Der au Der !

Les photos sont ! Et les témoignages ici !

Le début d'une révolution...

Aero4Dans le monde actuel de la voile, pour être « hype », il faut utiliser l’expression « easy sailing » ! Ce concept est une réponse à la demande de plus en plus forte des consommateurs pour des produits accessibles et faciles à mettre en oeuvre, tout en restant performants et source de plaisir avec un minimum de contraintes. Notre temps pour le loisir sportif est en effet compté et les bonnes raisons pour ne pas naviguer sont malheureusement légions. Même en voile légère, un dériveur c’est de la logistique, du transport, de l’entretien, du stockage, du temps passé à gréer et dégréer, bref, tout un ensemble de contraintes qui finissent par gâcher le plaisir de la pratique de la voile légère.

Aero1RSSailing le chantier leader en matière de voile légère depuis 20 ans vient de proposer un nouveau produit qui pourrait faire date et marquer une petite révolution dans l’accessibilité à notre sport. Ce nouveau dériveur, l’Aero, n’a rien d’un skiff. Il est plutôt une version moderne du Laser qui il y a 40 ans s’était développé sur ce concept qu’on n’appelait pas à l’époque « easy sailing » avant de se développer sur un mode (la compétition de haut niveau) qui n’avait plus rien à voir avec les objectifs initiaux d’engin de plage accessible au plus grand nombre.

L'architecte met à l'eau à la manière d'une planche

L’architecte met à l’eau à la manière d’une planche

Le RS Aero c’est donc une coque en apparence toute simple de 4 mètres de long avec trois gréements de 5, 7 et 9 mètres carrés. Mais derrière cette apparente simplicité, se cachent de nombreuses innovations qui font de l’Aero, dont le nom renvoie au fabuleux bateau de Manfred Curry, un produit très abouti et parfaitement adapté au « easy sailing ». Le RS Aero c’est d’abord un poids plume. 30 kilos de coque construite en sandwich époxy, 49 kilos en poids de navigation. Ne cherchez pas en dériveur monotype de grande production, il n’existe pas grand chose de plus léger. Cela signifie que le bateau est extrêmement vivant sur l’eau et qu’au portant il déboule. Ce poids qui a été obtenu par une construction soignée et par la forme de la coque et des bouchains, signifie également que le bateau est facile pour les manutentions. Le constructeur prétend qu’il est ainsi possible de se passer de mise à l’eau, qu’il est possible de le porter gréé pour aller à l’eau et de le charger, décharger seul depuis le toit d’une voiture. En terme de stockage, le dessin du plan de pont et le faible poids permettent d’empiler les bateaux.  Sur le plan des performances, tout a été fait dans le dessin de la coque et la position des bouchains pour permettre à un maximum de gabarit de naviguer sur ce bateau et de le rendre peu sensible à l’équilibre longitudinal. Sur le plan du confort, la position au rappel a été particulièrement soignée de même que la question des projections d’eau. Le RS100 était déjà une réussite de ce point de vue.

Stockage

Stockage

L’autre particularité de ce nouveau dériveur repose sur les trois gréements. Le mât carbone est en deux parties et chaque haut de mât est adapté en terme de rigidité à la surface et à la coupe de voile qui est en dacron et à corne. Des adolescents jusqu’au adultes, tout le monde peut naviguer sur l’Aero. La voile contrairement à celle du Laser n’est pas montée sur à fourreau mais se hisse avec une drisse. En navigation, tout est fait pour que le gréement s’auto-régule facilement et donc que la conduite du bateau permette à chacun de naviguer au plus près du potentiel de l’engin quelque soit son gabarit et son niveau.

Entre le moment où vous arrivez au club de voile avec le bateau sur le toit de la voiture et le moment où il sera prêt à naviguer, il ne sera pas écoulé plus d’un quart d’heure, 5 minutes si le bateau était déjà stocké mâté sur le parking du club. On ne dire jamais à quel point cela représente un avantage énorme aujourd’hui. Le temps de mise en oeuvre des bateaux est en effet un frein majeur au développement de notre sport à l’échelon des clubs et pour les propriétaires.

Aero3Sur le papier, les images et les vidéos, ce bateau semble enthousiasmant et pourrait bien réconcilier un grand nombre de personnes à la pratique du dériveur et de la voile légère. Il fallait pour cela que le prix reste sous contrôle. Et de ce point de vue quelle n’a pas été notre surprise de constater que ce bateau était mis en vente à 5800 euros soit moins cher qu’un Laser. Lors du salon de Londres en mars, le Dinghy Show, ce sont déjà près de 100 bateaux qui ont vendus.

Alors oui ce n’est pas un skiff mais nous avons hâte de l’essayer et nous avons envie que ce concept du « easy sailing » se développe dans le monde du dériveur et de la voile légère.

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Un pionnier et un succès !

rs100_2logoRS100

Avec sa volonté de toujours être à la pointe de l’innovation sur le marché du Dériveur, RS Sailing a développé et lancé le RS 100 en 2010. Il est avec son concurrent de chez Devoti, le D-one, le plus performant des dériveurs solitaires sans trapèze et à spi asymétrique.

Il s’adresse à ceux qui veulent un bateau simple et très facile à mettre en oeuvre et ne nécessitant pas le niveau technique et physique d’un dériveur solitaire à spi asymétrique et trapèze.

Caractéristiques

  • Architecte: Paul Handley
  • Année: 2009
  • Constructeur: LDC
  • Longueur: 4.30m
  • Largeur: 1.83m
  • GV:7.4 / 8.4 / 10.2 m²
  • Spi: 12.5m²
  • Poids: 80kg (complet)

A l’époque, il fallait oser se lancer sur ce segment qui s’impose pourtant aujourd’hui comme prometteur. Comme souvent RS Sailing a visé juste. Le bateau a été un gros succès à l’international avec plus de 500 unités vendues en 4 ans et le marketing de lancement du projet a été un modèle du genre avec un niveau rarement atteint dans « l’artisanat » de la voile légère.

Ce succès n’est guère surprenant quand on regarde les qualités du bateau. Coque époxy, mât et bôme en carbone, accastillage Selden, le bateau a clairement un look plus moderne et agréable que son concurrent de chez Devoti. Le mât semi-haubané contrairement à son concurrent, est un vrai plus et tout un ensemble de petits détails font du RS100 un dériveur certainement plus abouti techniquement que ce qu’on a parfois pu connaitre chez RS Sailing.

Sur le plan du programme et du public cible, encore une fois RS a visé juste et a marqué un premier point dans ce que certains appellent le « easy sailing » : le bateau répond à une vraie demande de gens qui veulent un bateau simple, accessible, facile à mettre en oeuvre mais sur lequel on s’amuse. Les performances sont bonnes pour un solitaire sans trapèze : la position de rappel est très ergonomique donc (presque) agréable. Si au près, il faut clairement s’engager pour faire avancer le bateau, le RS100 est un régal absolu au portant. Il va véritablement très vite et facilement ! Et même avec le gréement de 10,20 m2 l’empannage dans la brise n’est pas une aventure dont on ne sait si on sortira vainqueur.

rs100C’est en effet une des originalités aussi de ce bateau, d’avoir à l’instar du Laser, 3 gréements de taille différentes pour permettre à une vaste fourchette de gabarit de pouvoir naviguer en RS100 :  7,4 – 8,4 et 10,2  mètres carrés sont disponibles même si aujourd’hui le gréement intermédiaire est largement majoritaire et conviendra parfaitement pour des gabarits allant jusqu’à 85-88 kilos.

Reconnu classe ISAF, le bateau se développe mais les compétitions internationales attirent encore peu de monde malgré la convivialité légendaire de l’association de classe RS. Le RS100 est d’abord et avant tout le bateau de ceux qui veulent se faire plaisir sans trop de contrainte, à côté de chez eux, au club et profiter d’un bateau qui en 15 minutes permet d’aller sur l’eau. Enlevez le taud, hissez la voile et c’est parti ! C’est également un régal sur les plans d’eau intérieur où peu d’engins iront beaucoup plus vite.

En France, le bateau se vend bien et satisfait pleinement ses propriétaires.

Côté défaut, si l’on considère qu’il n’y a pas de mauvais bateau mais des bateaux mal choisis par rapport au programme de navigation et d’utilisation pour lequel ils sont conçus, alors le RS100 n’a pas de point faible. Tout au plus pourra-t-on signaler qu’il aurait mérité d’être un tout petit peu plus large pour être moins physique au près. Mais bon… La voile est un sport et le RS100 fera toujours moins mal aux « abdos » et aux cuisses qu’un Laser. Et la vitesse et les sensations au portant sont là pour faire oublier certains légers désagréments. De même, il faudra que le constructeur et l’importateur veillent à garder le prix de ce bel objet à un niveau raisonnable puisque c’est aussi une de ses grandes forces.


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