L'incontournable !
Non décidément, il est difficile de trouver des défauts à ce bateau qui s’adresse à la fois aux jeunes régatiers, à des écoles de voiles et à des particuliers. Il est la parfaite illustration de la supériorité anglo-saxonne en matière de conception de dériveur pour les jeunes régatiers : là où certains constructeurs s’acharnent à vouloir faire des bateaux techniques, les Anglais font des bateaux simples notamment pour les jeunes.
Leur postulat est limpide : sur la tranche d’âge des 10-14 ans, la priorité doit être la découverte du jeu de la régate et la hiérarchie ne doit pas se faire sur de la pure maîtrise de la technique de navigation. Si le bateau devient trop technique, il n’y a plus de jeu et donc, d’une certaine manière, plus d’envie et les enfants passent à autre chose.
Caractéristiques
- Architecte:
- Année: 2003
- Constructeur: LDC
- Longueur:: 3.64 m
- Largeur:: 1.42 m
- Grand-voile: 6.5 m²
- Foc: 2.1 m²
- Spi: 7 m²
- Poids: coque : 63 kg
Construit en polyéthylène, ce bateau est superbement accastillé et construit. Quelque soit la version retenue (école, solitaire ou double avec spi asymétrique optionnel) il démontre une extraordinaire polyvalence qui pourrait paraître suspecte à une personne avertie qui découvrirait ce bateau.
Doté d’un circuit de régates pour les juniors en Angleterre et en Europe, et reconnu comme classe internationale par l’ISAF depuis peu, ce bateau a été également choisi par des écoles de voile françaises plutôt réputées pour leur intransigeance. Dans le cadre du programme FFvoile de la pratique en flotte collective, le Feva se développe en France au point de rassembler plus de participants que l’Equipe.
Les particuliers ne sont pas en reste et le RS Féva est un bateau idéal pour faire découvrir la voile à ses enfants : stable et performant, il lui arrive de planer.
Pour avoir passé une journée au chantier RS Sailing qui le produit, j’ai été surpris par le nombre de particuliers qui investissaient dans ce bateau pour découvrir la voile ou s’y remettre en famille. La journée n’a été qu’un défilé ininterrompu de familles venant chercher leur jouet.
L’accastillage et les voiles sont d’une qualité rarement atteinte sur ce genre de bateau le tout à un prix en dessous de ses concurrents directs.
Au passage, signalons que certaines écoles de voile française intéressées par ce bateau souhaitaient adapter des voiles en dacron plutôt que de conserver les voiles standard en mylar. Hérésie qui démontre le chemin qu’il reste à faire auprès des écoles : les voiles en mylar s’usent beaucoup moins vite que des voiles en dacron et sont beaucoup plus stylées que celles qui renvoient à la plaisance de grand-papa.
Des défauts à signaler ? Rien d’évident si ce n’est que les enfants grandissant, il faudra vite investir dans un bateau plus long. Remarquez, la gamme RS arrive à répondre à la majorité des demandes d’adeptes de la voile légère.
Cédric Fraboulet
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Club Racer
Après plus d’un an de gestation et de mise au point à partir d’un prototype réalisé en polyester, Laser a lancé sur le marché son double d’initiation en polyéthylène. Et cela valait largement le coup d’attendre. 4.23 m de longueur, un dessin agressif tout en restant stable, une qualité de finition superbe et un accastillage bien pensé font de ce bateau un futur standard dans la voile légère de découverte.
Véritable mini-skiff, carène à bouchain, avaleur de spi, cockpit autovideur, grand-voile lattée en mylar, spi asymétrique, trapèze et poids correct annoncé, font de ce bateau le support idéal pour des écoles de voile ou des propriétaires voulant un bateau facile d’entretien pour le loisir et les vacances mais qui procure de réelles sensations. Côté performances, il semblerait que ce bateau soit assez rapide et rigide (malgré le polyéthylène) tout en restant stable.
Sa douceur de barre a été relevée par les personnes qui ont pu naviguer sur ce bateau. Au rang des défauts, il semblerait que le franc-bord élevé puisse être un handicap en cas de dessalage.
Caractéristiques
- Architecte: Jo Richard
- Année: 2004
- Constructeur: Laser
- Longueur: 4.23
- Largeur: 1.42
- Grand-voile: 9.32 m²
- Foc: 2.66 m²
- Spi: 13 m²
- Poids: 110 kg
Quand on observe ce bateau, on se dit que véritablement les chantiers anglais sont en train de faire la démonstration que même sur des bateaux d’initiation, et même en utilisant des matériaux réputés moins nobles (le rotomoulé), on peut arriver à proposer un produit qui n’a rien à envier à des dériveurs visant plus spécifiquement les propriétaires.
A n’en pas douter, ce bateau va permettre à Laser de venir concurrencer certains constructeurs français qui se sont spécialisés dans ce genre de bateau. Et la lutte semble bien inégale pour le moment surtout si les revendeurs Laser arrivent à convaincre des écoles de voile qui ne manqueront pas d’être dubitatives sur la nécessité de mettre à la disposition de leur client des bateaux aussi bien finis.
S’adressant à un public plus large que le Topaz Tres ou le RS Feva, ce bateau plus grand est également plus cher. Cependant, même laser, réputé pour ses tarifs plus élevés que la moyenne, évolue, et le prix reste très raisonnable au regard de la qualité du produit proposé.
PS : Après quelques années de présence sur le marché, le Laser Vago est de plus en plus présent dans les écoles de voile et les clubs même s’il a du mal à séduire une clientèle de particuliers. En France, il est pour les adultes utilisé dans le cadre des championnats de France en flotte collective avec un grand succès. Bref ce bateau est un réussite !
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Une Caravelle moderne !
Sorti en 2005, le Xenon est la réponse de Topper au Laser Vago. Comme son concurrent, le Xenon casse l’image des bateaux en polyéthylène et prouve que l’usage de ce matériau longtemps jugé « cheap » n’est pas forcément réservé à des bateaux mal dessinés et mal accastillés, bref à des bateaux sans intérêt pour une personne un minimum avertie et intéressée par la voile légère.
Plus grand que le Vago et plus accueillant, il n’est pas sans rappeler les bateaux collectifs comme la Caravelle qui ont rendu de grands services dans les années 60 et qu’en France on a un peu oublié. A tord tant ces bateaux jouait un rôle fondamental dans le développement de la voile : mettre du monde sur l’eau en toute sécurité pour leur faire découvrir les rudiments de ce sport.
Caractéristiques
- Année: 2005
- Constructeur: Topper
- Longueur: 4,50 m
- Largeur: 2 m
- Grand-voile: 12 m²
- Foc: 3,5 m²
- Spi: 12,75 m²
- Poids: 118 kg (coque)
Cette jolie carène est associée à un plan de voilure signé Hyde parfaitement réalisé et à un accastillage performant. Les performances du bateau sont bonnes et les sensations qu’il procure permettent d’avoir un tout premier aperçu de ce que sont les skiffs. On regrettera cependant un spi léger en taille. Mais ce bateau marque aussi une sacrée évolution dans la gamme Topper.
Il semblerait que ce constructeur soit enfin parvenu à une qualité de construction équivalente à celle de Laser, référence en la matière. Et il s’agirait d’une petite révolution si nous ne pouvions plus nous moquer gentiment de certains détails de construction qui pêchaient chez Topper par rapport à Laser.
Ce dernier point a par contre une conséquence négative : le prix du Xenon s’aligne sur les prix pratiqués par Laser…
Pour information, et cela en dit long, de l’autre côté de la Manche, ce bateau est maintenant utilisé depuis de nombreuses années pour le Endeavour Trophy, régate de fin de saison qui rassemble les meilleurs régatiers de chaque classe de dériveur en Angleterre.
Un trophée des champions en quelques sorte. Et personne ne se plaint que cela se fasse sur une Xenon…
Cédric Fraboulet
Il n'y a pas que l'Optimist !
Les initiatives françaises en dériveur sont trop rares pour ne pas être signalées. Il convient donc de saluer à sa juste valeur le projet de l’Open Bic qui dans le cadre du programme « flotte collective » de la FFvoile a pu décoller en France
La marque Bic appartient désormais à l’histoire industrielle française et à notre inconscient collectif. Qui n’a pas utilisé un jour un stylo bic, un briquet ou un rasoir de cette marque ? Cette marque grand-public mondialement connue est également indissociable de l’histoire de la planche et du windsurf dont elle est le leader mondial. Le développement de la culture glisse et windsurf dans les années 80 est étroitement liée à l’aventure Bic Sport.
Enfin, il est impossible quand on évoque la relation de Bic à la voile de ne pas citer les défis pour la Coupe de l’America lancés par le fondateur de l’entreprise.
Caractéristiques
- Architecte: Vitalidesign
- Année: 2006
- Constructeur: Bic Sport
- Longueur:: 2,75 m
- Largeur:: 1,14
- Grand-voile: 4.5m²
- Foc:
- Spi:
- Poids: 45kg
Disons le franchement, en matière de dériveur et de voile légère, les chantiers français n’ont plus rien produit de bon depuis des années. Nous vivons encore sur le mythe du 420 et du 470 et les chantier Morin et Lanavère n’ont jamais eu de successeurs dignes de ce nom. Le monde Anglo-saxon a une avance considérable et c’est principalement d’Angleterre et d’Australie que le renouveau du dériveur depuis une vingtaine d’années nous parvient.
L’arrivée sur le marché de l’Open Bic relève donc de la divine surprise. Proposer un bateau en concurrence directe avec l’Optimist témoigne d’une audace remarquable. Il fallait en effet oser se lancer sur le marché du dériveur et proposer un produit qui a pour objectif d’ouvrir une brèche dans le monopole de l’Optimist dont certains esprits bien-pensant imaginent encore et toujours qu’un bateau conçu il y a plus de 50 ans puisse répondre aux besoins de jeunes qui découvrent la voile au 21ème siècle. Seule une entreprise comme Bic Sport, dotée d’une solide structure de production et d’une forte puissance marketing pouvait éventuellement s’aventurer avec succès sur ce terrain.
Qu’est-ce que l’Open Bic ? C’est d’abord un dériveur solitaire pour les jeunes avec un style « d’enfer ». La coque planante rappelle l’univers des skiffs et permettra aux plus jeunes de découvrir en toute simplicité les sensations du planning totalement inaccessibles à l’Optimist. La carène à bouchain apporte performance et stabilité et le cockpit autovideur est non seulement rassurant pour les jeunes qui découvrent la voile mais rendra aussi totalement superflue l’utilisation de l’écope en navigation. Il faut en effet assister à une régate d’optimist avec tous ces jeunes en train de vider leur bateau pour comprendre que quelque chose ne va pas au royaume de la voile légère. Ecope mon fils tu seras un champion !
L’Open Bic C’est ensuite un gréement moderne qui nous rappelle que la livarde est un espar qui ne devrait avoir sa place que dans les rassemblements de vieux gréements. Les bateaux d’initiation et de compétition à destination des jeunes se distinguent souvent par la pauvreté de leur accastillage. Dans le cas de l’Open Bic, rien de cela : le mât est léger, les poulies tournent et les appendices sont fait en matériaux modernes dont certains dériveurs plus grands pourraient bien s’inspirer… Le meilleur moyen d’éviter de former des générations de masochistes qui ont fini par oublier que la voile c’était avant tout du plaisir, des sensations et de la glisse et non pas une séance de torture. Disons-le franchement et crûment, l’Open Bic ne se fout pas de la gueule de ses clients.
L’Open Bic est sur le marché depuis plusieurs années et les résultats sont prometteurs. la puissance de Bic Sport a permis d’implanter le bateau dans de nombreux pays et des épreuves internationales ont déjà eu lieu. Dans le cadre de partenariats intelligents, d’un projet marketing global et de la politique de renouveau voulue par la FFV en matière de dériveur, de nombreux clubs ont investi dans ce support et les premiers retours sont plus qu’enthousiastes. Yachts and yachting, la revue référence en matière de voile légère avait eu l’idée de faire tester l’Open Bic par de jeunes coureurs issus de plusieurs séries qui en Angleterre servent à la découverte de la voile et de la régate. Les commentaires étaient sans compromis et enthousiastes. La preuve que même sur ce créneau il y a de la place pour un dériveur qui soient en adéquation avec l’esprit et les valeurs du temps. Et il n’est peut être pas si loin le jour où des gens diront que leur premier bateau était un Open Bic…
Au registre des critiques, l’Open Bic reste globalement très lourd par rapport à son concurrent direct chez les modernes, le RS Tera. De même, toujours par rapport au RS Tera, son ergonomie est déplorable et ne rend pas facile la navigation pour des jeunes d’un certain gabarit.
Mais non dans un monde où l’apparence et le look compte, l’Open Bic à sa place.
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