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trapèze

Le juste milieu !

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Sorti en 1995, le Laser 4000 s’adresse à des propriétaires qui souhaitent pouvoir régater de façon conviviale sur un bateau vif, précis et vivant et qui reste à la portée de tous.

Très novateur à sa sortie, il a apporté un certain nombres d’innovations qui ont fait date : le hâle-bas inversé, le spi avec un avaleur couplé à un tangon orientable et un système de réglage du couple de rappel en fonction du poids de l’équipage qui marche étonnamment bien, offrant ainsi des régates équitables pour une large fourchette de poids d’équipage.

Caractéristiques

  • Architecte: Phil Morrison
  • Année: 1995
  • Constructeur: Laser
  • Longueur:: 4,64m
  • Largeur:: 1.5m à 2.30
  • Grand-voile: 10.8 m²
  • Foc: 3.9 m²
  • Spi: 17.10 m²
  • Poids: 140kg complet

Diffusé à près de 650 exemplaires en Europe, il offrait également un circuit de régate européen d’un excellent niveau en dehors de l’olympisme.

En France il est l’un des skiffs les plus diffusés auprès des propriétaires qui apprécient ses performances et son comportement dans tous les types de temps.Ses qualités expliquent en grande partie pourquoi il a été choisi en son temps par l’Ecole Nationale de Voile qui propose des stages sur ce support.

En France, Florence Lebrun, ancienne championne du monde de 470 et plusieurs olympiades (1988, 1992, 1996) à son actif a choisi ce bateau pour continuer à naviguer en dériveur.

De par ses qualités marines, son comportement et ses performances, le Laser 4000 représente le juste milieu à l’image de ce qu’a été le 470 dans les années 60.

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La flotte très active dans les années 2000 s’est quelque peu clairsemée depuis l’apparition d’autres  bateaux (RS500, RS800) jusqu’en 2013 où le bateau était devenu un très bon bateau d’accession au monde du skiff…

4000

roosterC’était sans compter sur Rooster qui décide en 2013 de reprendre la licence d’exploitation et renomme le bateau en « 4000 ». Le bateau est modernisé depuis avec l’apparition d’une nouvelle grand-voile à corne, une dérive plus légère et le passage au mât carbone est même à l’étude.

Ces évolutions et la présence de nombreuses occasions très abordable en Angleterre ont amorcé le renouveau du 4000 en France pour en faire une des séries les plus actives en 2016 en Bretagne!

La Classe 4000 a même été recrée et anime désormais la série. Le Laser 4000 est définitivement un bateau indestructible (essayez donc de casser un 4000….) un peu dépassé par son design et sa construction datant de plus de 20 ans mais qui suscite donc toujours l’enthousiasme!

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Club Racer

vago_2logovagoAprès plus d’un an de gestation et de mise au point à partir d’un prototype réalisé en polyester, Laser a lancé sur le marché son double d’initiation en polyéthylène. Et cela valait largement le coup d’attendre. 4.23 m de longueur, un dessin agressif tout en restant stable, une qualité de finition superbe et un accastillage bien pensé font de ce bateau un futur standard dans la voile légère de découverte.

Véritable mini-skiff, carène à bouchain, avaleur de spi, cockpit autovideur, grand-voile lattée en mylar, spi asymétrique, trapèze et poids correct annoncé, font de ce bateau le support idéal pour des écoles de voile ou des propriétaires voulant un bateau facile d’entretien pour le loisir et les vacances mais qui procure de réelles sensations. Côté performances, il semblerait que ce bateau soit assez rapide et rigide (malgré le polyéthylène) tout en restant stable.

Sa douceur de barre a été relevée par les personnes qui ont pu naviguer sur ce bateau. Au rang des défauts, il semblerait que le franc-bord élevé puisse être un handicap en cas de dessalage.

Caractéristiques

  • Architecte: Jo Richard
  • Année: 2004
  • Constructeur: Laser
  • Longueur: 4.23
  • Largeur: 1.42
  • Grand-voile: 9.32 m²
  • Foc: 2.66 m²
  • Spi: 13 m²
  • Poids: 110 kg

Quand on observe ce bateau, on se dit que véritablement les chantiers anglais sont en train de faire la démonstration que même sur des bateaux d’initiation, et même en utilisant des matériaux réputés moins nobles (le rotomoulé), on peut arriver à proposer un produit qui n’a rien à envier à des dériveurs visant plus spécifiquement les propriétaires.

A n’en pas douter, ce bateau va permettre à Laser de venir concurrencer certains constructeurs français qui se sont spécialisés dans ce genre de bateau. Et la lutte semble bien inégale pour le moment surtout si les revendeurs Laser arrivent à convaincre des écoles de voile qui ne manqueront pas d’être dubitatives sur la nécessité de mettre à la disposition de leur client des bateaux aussi bien finis.

S’adressant à un public plus large que le Topaz Tres ou le RS Feva, ce bateau plus grand est également plus cher. Cependant, même laser, réputé pour ses tarifs plus élevés que la moyenne, évolue, et le prix reste très raisonnable au regard de la qualité du produit proposé.

vagoPS : Après quelques années de présence sur le marché, le Laser Vago est de plus en plus présent dans les écoles de voile et les clubs même s’il a du mal à séduire une clientèle de particuliers. En France, il est pour les adultes utilisé dans le cadre des championnats de France en flotte collective avec un grand succès. Bref ce bateau est un réussite !

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Hystérique

RS300 and 600 nationals @ Pwllheli Sep 12logors600

La légende raconte qu’au début des années 90, assis sur une jetée face à la mer, une groupe de régatiers discutait du dériveur solitaire sur lequel ils aimeraient vraiment naviguer.

Peu de temps après, le RS 600 et le chantier RS Sailing sont nés et allaient devenir un success story de la voile légère anglaise.

Premier dériveur solitaire à trapèze depuis le Contender, le RS 600 est aussi le premier skiff solitaire de l’histoire.

Ultra performant, très instable, d’une finesse de barre rarement égalée, et malgré la concurrence en matière de skiff solitaire, le RS 600 connaît une nouvelle jeunesse avec le développement d’un kit de foils qui lui permet maintenant de voler au dessus de l’eau.

Caractéristiques

  • Architecte: Clive Everest
  • Année: 1994
  • Constructeur: LDC
  • Longueur:: 4,47 m
  • Largeur:: 2,13m
  • Grand-voile: 12,64 m²
  • Foc:
  • Spi:
  • Poids: 68 kg

Le RS600, a connu un certain succès en France. En plus des bateaux importés au milieu des années 90, quelques amateurs en ont ramené d’Angleterre pour s’amuser.

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Son prix très bas sur le marché de l’occasion permet à la classe de continuer à vivre et de se renouveler et à des amateurs se sensations fortes de mettre un premier pied dans le monde des skiffs.

Il fait partie des rares dériveurs dont les anciens propriétaires parlent avec un souvenir ému. Quand on aimé ce magnifique dériveur, il y a de fortes de chances qu’à un moment dans sa vie on le regrette, c’est dire si ce bateau est magique.

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Il l'a fait le Buzz !

buzz_01logobuzzA l’époque ou l’expression « faire le buzz » ne signifiait pas grand chose on peut dire que ce bateau l’a fait car il a longtemps été le skiff le plus vendu en France. Sorti juste après l’ISO, le Buzz est un bateau d’initiation au skiff qui reste très performant tout en étant très accessible.

Les écoles de voile comme le Yacht Club de Carnac ou bien encore le CNBPP à La Baule ne s’y sont pas trompées en le choisissant pour leur flotte école de voile à l’époque de sa sortie.

Caractéristiques

  • Architecte: Ian Howlett & John Caig
  • Année: 1994
  • Constructeur: Topper
  • Longueur: 4.2 m
  • Largeur: 1.9 m
  • Grand-voile + Foc: 12.85 m²
  • Spi: 17.4 m²
  • Poids: 90kg (coque)

Le Buzz demeure l’une des meilleures portes d’accès au monde des skiffs. Énormément diffusé en Europe (plus de 1200 exemplaires) la compétition interséries est également envisageable pour des équipages légers avides de découvrir les sensations des skiffs.

En France, en plus des écoles de voile, quelques propriétaires ont choisi ce bateau pour découvrir les joies du planning en famille dans le cadre de leurs navigations estivales.

Tout comme son grand frère l’ISO ce bateau du chantier Topper n’est plus produit aujourd’hui. Il est par contre très présent sur le marché de l’occasion à des prix dignes de ceux d’un vieux 420 des années 60. Il pourra donc parfaitement constituer un premier achat pour des gens souhaitant naviguer simplement, sans prétention mais avec l’envie de découvrir des sensations que les dériveurs traditionnels ne peuvent offrir.

Cédric Fraboulet

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Un pionnier du skiff de série

iso_2logoisoDans les années 80-90, Topper était le seul constructeur de dériveur Anglais à pouvoir rivaliser avec Laser, c’est à dire à pouvoir produire des dériveurs de série performants.

Avec l’ISO, Topper a été l’un des premiers à se lancer sur le marché des skiffs de série et abordables techniquement et financièrement avec un gros succès.

Malheureusement au milieu des années la production de la gamme « skiff » de chez Topper a été arrêtée. Reste que l’ISO se trouve en grande quantité sur le marché de l’occasion à des prix très bas et constituera à l’évidence une parfaite porte d’entrée dans le monde du skiff.

Caractéristiques

  • Architecte: Ian Howlett & John Caig
  • Année: 1993
  • Constructeur: Topper
  • Longueur: 4.74 m
  • Largeur:: 1.75 ou 2.15 m
  • Grand-voile: 9.70 m²
  • Foc: 4.6 m²
  • Spi: 18.8 m²
  • Poids: 100 kg (Coque)

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L’ISO à été le premier bateau pensé pour égaliser les chances entre équipages légers et lourds.

John Caig, l’architecte, deux fois champion du monde de Fireball dans les années 70, a ainsi introduit des échelles amovibles, que les équipages légers gardent pour avoir plus de couple de rappel et vice-versa

Doté d’un mât alu et d’une coque large construite en sandwich, l’ISO est un bateau assez stable, plus proche des dériveurs traditionnels que bon nombre d’autres skiffs.

C’est au final un bateau robuste et assez facile d’accès, ce qui a favorisé son développement en France. Il est ainsi présent sur l’ensemble des interséries en France.

Cédric Fraboulet

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Pas forcément le look Hugo Boss mais pas inintéressant

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Au début des années 90 alors que les skiffs monotypes connaissaient un essor considérable en Angleterre se posait la question de savoir qui remplacerait le FD au JO. Le Laser 5000 et le Boss, son alter ego chez Topper, étaient postulants.

L’arrivée du 49er véritable synthèse de l’esprit skiffs australiens (les 18 pieds) et anglais ( 14 pieds) emporta logiquement le morceau devant les deux autres mais alors que le Laser 5000 a réussi tant bien que mal à poursuivre sa carrière, essentiellement en Angleterre, le Boss lui a du mal à se développer.

Caractéristiques

  • Architecte: Ian Howlett
  • Année: 1994
  • Constructeur: Topper
  • Longueur:: 4.9 m
  • Largeur:: 1.7 à 2.37m
  • Grand-voile: 12.25 m²
  • Foc: 5.6 m²
  • Spi: 33 m²
  • Poids: 85 kg (Coque) 155 kg en navigation

Pourtant le bateau est séduisant : coque large et planante mais très stable, avaleur de spi, construction faisant appel au carbone. Bon marcheur au portant, il se révèle un peu plus dur à faire avancer au près. Comme toujours chez Topper on regrettera quelques détails dans l’accastillage mais rien de bien rédhibitoire.

Pourquoi donc ce faible engouement surtout par rapport au 5000? Osons une hypothèse, ce bateau est dans le flou entre le 49er et le Laser 5000, ne s’inscrivant dans aucune culture propre : contrairement au 5000 qui ressemble à s’y méprendre à un 18 pieds miniature, le Boss lui n’a pas réussi à atteindre le niveau de synthèse du 49er entre la culture skiff anglaise et la culture skiff australienne.

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Ceci dit pour un usage loisir, quelques bateaux ont été vendus en France et certains sont à vendre à un prix très compétitif. Avis aux amateurs de sensations.

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Un Buzz épicé !

spice_2logospicePrenez une carène de Buzz, mettez un gréement proche de celui de l’ISO, rajoutez un trapèze pour le barreur et vous obtenez le Spice, un bateau pour le moins épicé.

A sa sortie la presse nous l’a présenté comme un double trapèzes pour les poids légers qui devait conquérir un public de sportives.

Si tel était vraiment l’objectif du constructeur, c’est un échec ! L’activité régatière est quasiment nulle même en Angleterre son pays d’origine. Si par contre vous le considérez comme un engin pour le plaisir et le fun alors là vous ne serez pas déçus.

Ne vous fiez pas au double trap, le bateau est plus facile d’utilisation qu’il ne le semble et il va vite tout en restant abordable pour une utilisation loisir. Dans du vent, au portant sous spi, il lui arrive même de sauter les vagues.

Caractéristiques

  • Architecte: Ian Howlett & John Caig
  • Année: 1993
  • Constructeur: Topper
  • Longueur:: 4.25 m
  • Largeur:: 1.9 m
  • Grand-voile: 15.93 m² avec le foc
  • Foc:
  • Spi: 21.68 m²
  • Poids: 85 kg

Un des fondateurs de Breizhskiff qui a navigué sur presque tous les skiffs disponibles sur le marché, partait sur un Spice quand le vent était trop fort pour sortir le 49er. Il garde un souvenir indéniablement sympathique de ce bateau.

Tout bateau a ses défaut, le Spice aussi : qualité de construction moyenne, fragilité de certaines pièces comme le safran, Hâle-bas qui gêne l’équipier.

Mais cela a-t-il beaucoup d’importance au regard du rapport prix-plaisir du bateau ? Indubitablement non quand l’utilisation est tournée vers le loisir et le fun.

En France, quelques bateaux naviguent régulièrement et ne rechignent pas à venir régater en interséries de temps à autre.

Cédric Fraboulet

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Le mythe absolu !

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Parler du 18 Pieds Australien, c’est d’abord et avant tout poser des questions : existe-t-il dans le monde de la voile légère un autre bateau qui puisse exercer un tel pouvoir de fascination ? Existe-t-il un dériveur qui ait à ce point fait la voile légère pour en être l’incarnation même ?

Comme son nom l’indique, la prestigieuse classe des 18″ est née en Australie à la fin du 19ème. Elle trouve son origine dans les désirs d’un entrepreneur de génie, Mark Foy, de rendre spectaculaire la voile en organisant des régates proches du public sur des petits bateaux rapides, impressionnants et sponsorisés par des entreprises.

Le public pouvant quant à lui parier sur le résultat des courses organisées par une ligue, « la Ligue australienne de 18″. Un siècle avant les Trophées Clairefontaine, les Extrêmes Sailing Series ou la Coupe de l’America version Elison, ce concept d’une voile qui deviendrait un spectacle sportif était posé. Il n’est d’ailleurs pas anodin que beaucoup de personnes impliquées dans la 34ème Coupe de l’América, dont Iain Murray, viennent du 18 ».

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Bien évidemment, à l’époque les 18 Pieds ne ressemblaient en rien à ce qu’ils sont devenus. Légèrement plus grands, sans trapèze, ils étaient menés par des équipages pouvant aller jusqu’à plus d’une dizaines de marins. Avec les années, la jauge a évolué vers des bateaux de 18 pieds à spi asymétrique, à trois équipiers, perchés au trapèze du de grands échelles. C’est là l’autre élément fondamental de la classe des 18″ : cette série a été le laboratoire du dériveur et continue d’une certaine manière à l’être.

Recherche sur les coques, les gréements, les matériaux, l’accastillage, le 18″ a toujours été à la pointe du progrès et ce qui se se fait de mieux en matière de dériveur. Si depuis la fin des années 1990, la coque est monotype, plan Iain Murray, le 18″ continue d’évoluer notamment sur le plan des gréements.

Caractéristiques

  • Architecte:
  • Année: 0
  • Constructeur:
  • Longueur:: 5.9m
  • Largeur:: 2m sans aîles
  • Grand-voile: 23.94 / 19.34 m²
  • Foc: 9.11 / 7.00 m²
  • Spi: 73.83 / 61.78 m²
  • Poids: 162 tout compris

Comment ne pas non plus évoquer la famille Bethwaithe lorsque l’on parle du 18″ et de son évolution technique ? Le père et le fils ont en effet été des grand animateurs, dans les chantiers et sur l’eau, de la classe des 18″ et la conception du skiff olympique, le 49er, n’est d’une certaine manière que l’aboutissement d’années de pratique et de développement en 18″. On pourrait citer également d’autres grands compétiteurs et ou architectes de l’histoire des 18 Pieds : Ben Lexcen, l’architecte du Contender, mais aussi d’un certain Australia II, a été à de nombreuses reprises champion du monde de 18″. Bruce Farr a collaboré à de nombreux projet Néozélandais de 18″. Iain Murray enfin, l’architecte des coques actuelles et recordman du nombre de victoires au JJ Giltinan, l’épreuve la plus prestigieuse du circuit des 18″.

Longtemps chasse gardée des Australiens, rarement concurrencés par les Néozélandais, il aura fallu un siècle de développement des 18 Pieds pour voir un non « down under », un Anglais, remporter le JJ Giltinan. C’était en 1999.

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Depuis seul un autre Anglais, Rob Greenhalgh aura remporté cette épreuve ainsi qu’un Américain Howie Hamlin qui remportera le GG Giltinan à deux reprises dans les années 2000.  A noter que ces deux là ont également été champions du monde de 14 Pieds, l’autre série mythique du skiff. Hamlin comptant même à son palmarès un titre de champion du monde de 505. Ces victoires symbolisaient le développement de la classe à l’international, en Europe et aux Etats-Unis dès les années 90, avec l’organisation de prestigieuses épreuves comme le Mark Foy Trophy à Carnac en France et à San Francisco.  Ces toutes dernières années, de grands régatiers issus de l’olympisme viennent également courir en 18″ : on citera bien évidemment, Nathan Outeridge, Tom Slingsby, mais aussi des gens comme Malcom Page. Il n’est pas rare de les voir en 18″ dans la baie de Sydney lors de la saison régulière, tous les dimanches entre octobre et avril, pour la régate dominicale de la ligue australienne.

Les 18″ font en effet partie du patrimoine historique de la ville de Sydney qui les a toujours mis en avant dans sa communication. Lors de la très grande époque de la médiatisation des 18, dans les années 90, les régates étaient même diffusées à la télévision et souvent tout aussi captivante qu’un match de foot!

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Headcam et micro pour les équipiers, hélicoptère, bateaux spectateurs, les 18″ des années 90 ont jeté les standards le la médiatisation de la voile comme leurs ancêtres du début du 20eme siècle avait jeté les bases de la voile spectacle. Et aujourd’hui encore, à l’heure d’internet, il est possible de suivre en direct sur le web les régates du dimanche.

Sport spectacle, médiatisation de la voile, compétitions de haut-niveau rassemblant de très grands régatiers, tous ces éléments auraient suffi à faire du 18 Pieds Australien une série d’exception. S’il est devenu un dériveur mythique, c’est pourtant parce qu’il y a quelque chose en plus, quelque chose qui tient au bateau en lui même et à l’esprit skiff dont il est la référence absolue et indépassable.

Le 18 c’est d’abord un bateau d’une extrême simplicité, certains diront dépouillé. Tout est fait pour que la performance et la vitesse soient d’abord et avant tout la résultante de la capacité d’un équipage à faire avancer le bateau sans s’encombrer de ces dizaines de réglages que l’on retrouve parfois sur certains dériveur. Simplicité donc, du plan de pont à la coque, en passant par le gréement et l’accastillage, un 18 pieds c’est aussi la puissance : surface de voile démentielle, même avec le plus petit des deux gréements, poids très léger de l’ensemble, cette puissance inégalée est compensée par le triple trapèze et les larges échelles qui sont une des marques de fabrique des skiffs et qui sur le 18 Pieds lui donnent une grâce inégalée.

18ft_4Simplicité et puissance, une navigation en 18 Pieds Australiens reste forcément quelque chose de magique et à la limite de l’orgasmique. Planning ininterrompu, sensation de glisser même dans 8 noeuds de vent, il reste toujours cette impression d’être sur un fil, de toucher les limites, de ne plus toujours être sous contrôle et de pouvoir se faire très mal. Bref, une navigation en 18 Pieds, particulièrement dans du vent, c’est quelque chose de déraisonnable et dont on ne ressort pas totalement indemne. C’est ce qui rend l’expérience passionnante dans un monde si cadré et si policé.

Bateau fascinant, le 18 pieds est l’essence même d’une conception de la pratique de la voile légère, le skiff, qui depuis plus d’un siècle s’est développée en parallèle voire en opposition au monde du dériveur classique. A travers le 18 Pieds et en référence à lui, le monde du skiff s’est structuré, s’est construit une histoire et a développé son propre système de valeurs que depuis 10 ans le monde de la voile découvre ou redécouvre mais ne peut plus ignorer. Le 18 pieds est tout à la fois le fruit de l’histoire du skiff en même temps que le héraut de cette histoire. C’est en cela qu’il occupe une place à part et qu’il est devenu un bateau mythique.

Inconnu en Europe !

16ft_01 Des différents skiffs « down under » on connait généralement le 18 Pieds Australien , éventuellement le 12 Pieds, peut être le Cherub Australien mais finalement très peu voire pas du tout le 16 Pieds.

Cette classe tout aussi vieille que celle des 18″, elle a été créée en 1901, est encore active en Australie notamment dans la région de Sydney et continue de jouer un rôle de marche-pieds pour ceux qui veulent aller vers le 18 pieds. Trevor Barnabas, l’une des légendes du 18 Pieds a par exemple été plusieurs fois champion de 16 Pieds avant de faire du 18″ et d’y briller.

Caractéristiques

  • Année: 1901
  • Longueur: 4.88 m
  • Largeur: 1.78 m
  • GV + Foc: 22 m²
  • Spi: 45 m²

Comme le 18″ et le 12″, la classe des 16 pieds à évolué tout au long de son histoire. Si l’on retrouve tous les éléments qui font d’un dériveur un skiff (puissance, instabilité, spi asymétrique, surface de voile importante), le 16 pieds se caractérise pas l’absence d’échelle et pas le fait que seul deux des trois équipiers ont le droit d’aller au trapèze. Le barreur est au rappel sur le liston. Du coup, et c’est une particularité de ce bateau très « club », ce n’est pas rare de trouver des équipages avec une grande diversité d’âge, les plus vieux à la barre et non pas au trapèze.

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Techniquement et sur le plan de la construction, il apparait moins abouti, moins bien fini, moins perfectionné, bref plus rustique qu’un 18″.

Plus accessible que son grand frère, il n’en demeure pas moins instable, très performant et nécessite tout comme le 18 une bonne coordination de tout l’équipage pour performer.

Il y a dans le 16 Pieds quelque chose qui relève du « bateau de potes », bref le genre de bateau qu’on aimerait voir plus souvent dans les clubs de voile en Europe.